L’Anneau de la mémoire. Le grand cercle des combattants disparus.

“Une saignée dans la colline, profonde comme une tranchée, introduit le visiteur au cœur d’une longue ellipse qui s’embrasse d’un seul regard.” L’Anneau de la Mémoire ne célèbre pas les vainqueurs de la guerre, mais évoque la souffrance partagée de ces combattants venus du monde entier.

Ces mots définissent parfaitement ce mémorial novateur à Notre Dame de lorette (Pas de Calais) inauguré le 11 novembre 2014, jour anniversaire de l’amnistice de 1918. Depuis 2011, le 11 novembre est la journée d’hommage à tous les morts pour la France.

Le cercle est construite en haut d’une colline et a un périmètre de 345 mètres. Ce «rubin gris» est situé près de la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette, la plus vaste de France, la basilique et sa tour Lanterne.

Ce monument qui rend hommage à 580.000 soldats de toutes origines tombés lors de la Première Guerre mondiale c’est plus qu’un anneau. Vu de l’intérieur du périmètre, il nous rappelle les pages d’un livre ouvert. Il est constitué de 500 plaques d’acier, hautes de 3 mètres et larges de 90 centimètres, portant les noms des soldats sans distinction de nationalité ou de religión. Si nous allons à travers l’anneau sur le côté intérieur on peut voir sur chacune de ces stèles les noms d’environ 1200 soldats des deux camps tués durant la Grand Guerre.

 

Plus d’un monument, on parle d’un symbole d’unité pour tous réunir dans une «fraternité posthume».

L’architecte Philippe Prost souligne que «la forme de l’anneau, comme une ronde enfantine, est un symbole d’unité». Il a voulu réaliser un «geste à la fois simple et fort conjuguant le monumental et l’intime». Tout à fait réussi.

Le silence de l’anneau nous invite à réfléchir.